• Endless summer : back to Marie Galante

     

    L'hiver est revenu sur la Normandie, et les animaux migrateurs ont naturellement trouvé refuge sous des cieux plus cléments pour quelques mois. C'est ainsi que je débarque à Marie Galante pour reprendre le cours de la parenthèse de vie que j'y avais ouverte il y a déjà 3 ans.

    Endless summer : back to Marie Galante

    Mon petit nid sur la colline :)

     

    Marie Galante ou l'inertie du néant...

    L'île est apparemment telle que je l'avais laissée lors de mon premier séjour. Le bleu marin est toujours aussi surnaturel, le soleil aussi brûlant, les couleurs végétales aussi intenses. Les jours de la semaine respirent tous autant les uns que les autres cette molle ambiance dominicale, baignée dans une atmosphère humide et chaude digne de celle d'une piscine municipale, l'odeur de chlore en moins.

    Endless summer : back to Marie Galante

    Endless summer : back to Marie Galante

    Je retrouve les gens que j'avais rencontrés. Ils n'ont pas changé et c'est tant mieux !

    Le reste non plus n'a pas changé. Les projets lancés sur l'île il y a 3 ans sont pour beaucoup aujourd'hui encore à l'état de projets. Les maisons à l'époque en construction, sont toujours en construction, et les divers "problèmes" dont on me parlait sont aujourd'hui toujours des "problèmes". Ici on n'aime pas le changement, et visiblement, quand les politiques locaux ne vous le rappellent pas, vos voisins s'en occupent ! Réussite personnelle et jalousie semblent être les ingrédients invisibles du blocage de toute une micro-société.

    Bref, rien, absolument rien de neuf sous le Soleil !

    Endless summer : back to Marie Galante

    Et c'est tant mieux pour moi ; à l'inverse de Siouville où la situation devient chaque année plus tendue, les spots de surf ici sont toujours aussi peu peuplés, permettant de conserver le caractère quasi transcendantal de l'activité :) A Marie Galante, on surfe souvent seul des vagues marrantes, dans l'eau chaude, turquoise et translucide ; on pardonnera volontiers l'absence de vagues parfaites !

    Endless summer : back to Marie Galante

    Endless summer : back to Marie Galante

    Endless summer : back to Marie Galante

     

    Endless summer : back to Marie Galante

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    On s'offre même le luxe de découvrir une nouvelle vague :)  :

    Endless summer : back to Marie Galante

    J'ai trouvé le moyen de louer une batterie sur place ! En quête de musiciens, je défie l'inertie incommensurable du néant marie-galantais, et tente de rencontrer des musiciens pour monter un groupe et un répertoire en quelques semaines :)

    Endless summer : back to Marie Galante

    A suivre !


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    Comme je ne connaissais rien de Madère, j'y suis allé faire un tour. Il faut dire que celle qu'on appelle l'île aux fleurs, le jardin ou encore le Hawaii de l'Atlantique, avait de quoi m'attirer sous son climat subtropical très doux toute l'année.

     

     

    A première vue, juste après "verdoyant", le meilleur adjectif qui sied à l'endroit est "vertigineux" ; pas 2 km sans croiser une falaise de plusieurs centaines de mètres de haut. Les routes sont accrochées comme elles peuvent à flanc de montagne et sont parsemées d'éboulis, voire de chutes d'eau qui nettoient la voiture. Quand il pleut, il tombe des gouttes et parfois des cailloux, ce qui invite à la prudence. Les montagnes sont quant à elles Madeira mysteriosapercées de mille tunnels impressionnants, dont la réalisation a du bien occuper le temps libre de pas mal de générations de madérois, qui n'ont donc probablement pas pu beaucoup surfer jusqu'à aujourd'hui.

     

    Madeira mysteriosa

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    A l'exception de quelques sommets (plus de 1800m quand même), il ne gèle ni ne fait jamais très chaud ici, et il pleut presque tous les jours (surtout au Nord). Il en résulte une végétation luxuriante et étonnante par sa diversité : les champs de canne à sucre ou de bananiers peuvent être bordés de ronces ou d'hortensias comme chez nous ! On est vraiment à mi-chemin entre la Normandie et les Caraïbes ; Madère pourrait presque être considérée comme "les Antilles portugaises".

    La plupart des coteaux ont été aménagés en restanques qui me rappellent mon jardin de Diélette en infiniment plus grand...

    Avec son relief escarpé et sa végétation variée et abondante, Madère est un paradis pour randonner. Les points de vue somptueux sont la norme, et il y en a pour tous les goûts et pour tous les niveaux.

    Madeira mysteriosa

    Les passionnés d'escaliers en tous genres seront sans nul doute rassasiés. Certaines randonnées comptent des milliers de marches ; ça détend les genoux. D'ailleurs, la spécialité locale c'est les marches arrondies (photo de gauche), qui me conquièrent totalement ; maintenant c'est ça que je veux à la maison !

    Et si on n'aime pas les dénivelés, on peut marcher des heures dans des coins merveilleux le long des levadas, ces canaux horizontaux

    creusés dans la montagne pour irriguer l'île (décidément, je crois que les madérois adorent creuser la roche sur des kilomètres)

    La nature est généreuse, et en cherchant un peu on peut trouver pas mal de fruits sauvages (ici un maracudja banana) ou encore des lapas, cousins de nos patelles (chapeaux chinois), qu'on mange cuits, ou crus, tout juste décollés du rocher.

     Madeira mysteriosa

     

    Parmi les innombrables panoramas remarquables, il ne faut pas rater le Cabo Girao, un des plus hauts  belvédères de la Planète. On peut marcher sur le sol transparent, à 580m au-dessus du vide, soit presque 2 fois la tour Eiffel. En plus, le balcon bouge quand quelqu'un marche un peu fort dessus ; sensations garanties ! En dessous, encore une belle vague, ce qui ne gâche rien au spectacle...

     

     

     

    La côte Nord, ombragée par les falaises et arrosée par les nuages bloqués par les montagnes, semble plus austère que la côte Sud, mais reste grandiose et sauvage

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    La Ponta de Sao Lourenço, extrémité Est de l'île, est plus aride, balayée par les vents et les embruns. Parfois, il faut avoir aveuglément confiance quand on se lance dans un chemin étroit entre deux falaises friables (1ere photo)

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Petite balade au jardin botanique de la capitale, Funchal...

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Par sa situation géographique et sa topographie sous-marine, Madère reçoit la plupart des houles de l'Atlantique et les maximise à leur arrivée ; le tout sans pâtir trop du vent, ce qui nous amène au chapitre suivant ...

    Madère, Hawaii de l'Atlantique !

    Il n'y a pas de plage de sable à Madère. Voilà, c'est dit ! Surfeurs débutants s'abstenir, donc. Je ne savais même pas si j'allais pouvoir surfer en venant ici, tant la réputation des vagues de l'île inspire le respect, voire la crainte. On trouve quelques coins de magnifique sable noir, mais toujours entourés de cailloux. Pour la simple baignade, certaines communes ont aménagé des piscines d'eau de mer plus ou moins naturelles selon les endroits, et c'est parfois assez joli. Ici à Porto Moniz, avec des vagues de 6 mètres juste dessous...

    Madeira mysteriosa

    Le petit port de Paul Do Mar...

     

    Sur pratiquement tous les spots, la mise à l'eau (autant que la sortie) est très technique ! Heureusement, les fonds sont certes rocheux et très glissants, mais pas coupants. Sueurs froides garanties quand même !

     

     

     

     

    Héhéhéhéhé, vision de rêve comme dans les magazines :)

    Paul Do Mar dans le fond, Punta Pequena au premier plan, le tout vu depuis légendaire spot de Jardim Do Mar

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Seule la moitié des spots s'avère suicidaire. Et encore, pas tous les jours ! Je tombe même sur une vague de 80cm sur fond très plat et sableux. Le reste du temps, c'est 2m minimum, pleine puissance océanique, et rochers. L'avantage des fonds rocheux, c'est la transparence et la couleur de l'eau qui peuvent devenir magiques.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Clin d'oeil à ceux qui aiment le gros shorebreak et les cailloux ;)

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    ... Ou à ceux qui préfèrent la perfection absolue (ce jour là, j'ai beaucoup regretté d'avoir trop d'instinct de survie (plus prosaïquement pas assez de c...) pour aller surfer seul ce 4m bleu et lisse digne d'un rêve...)

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Un autre spot semi-suicidaire bien connu ici, dans son décor dantesque...

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Jardim Do Mar

    Madeira mysteriosa

     

    Jardim Do Mar (le jardin de la mer), est un joli et tranquille village coincé entre mer et falaise. Le temps y semble figé et les ruisseaux coulent imperturbablement dans les plantations de bananiers. Mais Jardim, c'est aussi LE spot de Madère ; celui qui fait la réputation des grosses vagues de l'île et qui attire les surfeurs des 4 coins du globe.

    On dit qu'il faut au moins 2m pour que ça commence à devenir surfable, et 3m pour commencer à être à distance raisonnable des cailloux. Ici, plus c'est gros, plus tu es en sécurité, voilà le paradoxe. A marée haute, le spot devient très dangereux depuis que le magnat local du béton a décidé de protéger la digue avec de gros cubes dans lesquels on ne souhaite à personne de se retrouver coincé alors qu'une série déferle.

     

    Pour entrer et sortir, il vaut mieux passer par le Portinho (petit port) ; ça n'a pas l'air comme ça, mais c'est la solution la moins dangereuse !

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Comme sur la plupart des spots de gros, tant qu'il n'y a personne à l'eau pour donner une échelle, ça a l'air petit et facile... Un si beau bleu ne peut d'ailleurs sûrement pas cacher de danger, si ?

     

     

     

     

    Mais dès que quelqu'un prend une vague, alors on se met finalement à hésiter à le rejoindre ! Voici à peu près la taille minimale raisonnablement surfable pour Jardim. Du "small  wave riding" pour les locaux.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    La vague est vraiment massive et sauvage, bien plus puissante qu'elle n'en a l'air, et comme souvent sur ce genre de spot, il faut s'attendre à voir surgir à tout moment de nulle part des séries surprises bien plus grosses que les autres. Et tout le monde raconte que ramasser une série sur la tête ici est une épreuve : de longs moments sous l'eau, des canards nombreux et éprouvants, et les rochers du bord qui se rapprochent dangereusement à chaque nouvelle vague qui vous engloutit. Vraiment de quoi réfléchir avant de s'y jeter !

     

    Et quand Jardim se réveille vraiment, les big wave riders du monde entier débarquent pour rejoindre les locaux les plus intrépides, armés de gilets de flottaison anti-impacts et de gros guns.

     

     

    Jardim on fire ! Le Paradis pour certains, l'Enfer pour d'autres

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Le dernier jour, quelques heures avant l'avion, je suis déçu de quitter Madère sans avoir eu le courage de me mettre à l'eau à Jardim. Mais une équipe de surfeurs débarque et l'un d'eux me lance un "it's much smaller than yesterday ; no good", je lui rétorque alors en riant un "but maybe good for me" plein d'espoir. Ce que je ne sais pas à ce moment, c'est que le gars qui vient de me dire que c'est trop petit est Greg Long, légende vivante du gros surf. Certes, il n'y a plus les montagnes d'hier, mais encore des séries à presque 4 mètres qui m'invitent à rester confortablement au sec pour prendre des photos. Puis un local sympa, voyant mon hésitation, m'invite à y aller, tout en enfilant son gilet anti-impact. Et puis zut ! Je décide au moins de ramer près du peak ; ce sera déjà une grande victoire, et même si je ne prends pas de vague, j'en sortirai grandi, et pourrai prendre l'avion sans regret.

    Pas encore si petit en ce dernier jour (ci-dessus et dessous)...

    Madeira mysteriosa

     

    Une fois au large, je ne fais pas le malin ! L'ambiance au peak est super décontractée (sauf pour moi qui suis tendu comme un string et tremble comme une feuille morte), et les gars m'invitent à m'approcher de la zone d'impact que j'évite d'abord soigneusement, terrifié par l'arrivée possible d'une énorme série surprise. J'hallucine à chaque fois que l'un de ces gladiateurs arrive au bottom sur une vague qui fait 3 ou 4 fois sa taille, à juste 10 mètres de moi.

    Et à force de m'approcher, je finis même par trouver la mienne, pas une des plus grosses du jour certes, mais de ma Vie probablement. Je ne comprends pas vraiment pourquoi je rame dessus et ne sais pas ce qui m'attend au take-off, mais une fois que j'ai décidé de la prendre, plus rien n'existe ; le temps s'arrête et il faut foncer. Vertigineux ! Et plus facile que je ne l'imaginais. Il faut dire que la puissance et la perfection de la vague la rendent facile à lire et à prendre... Elle est très longue et me ramène près du Portinho où j'en profite pour sortir de l'eau sans insister plus, déjà fier d'être allé au peak, heureux d'avoir même pu prendre une vague, et soulagé de ressortir indemne de cette terrifiante arène !

    Cerise sur le gâteau, Jorge, mon pote local me dit qu'à l'eau avec nous, il y avait Greg Long, Rusty Long, et Grant "Twiggy" Baker, tous les trois héros de la scène internationale du big wave riding. C'est la classe de partager une session avec ces gars là sur un spot d'une telle renommée ^^

    Bon, je ne devrais pas casser mon effet comme ça, mais pour être honnête, ces big wave riders ne sont pas venus d'Amérique et d'Afrique du Sud pour le mini clapotis insignifiant de 4m maximum qui me terrifie ce matin, mais bien pour les 6, 8, 10m, ou plus, qui sont attendus demain, et que je ne verrai hélas pas...

     

    Madeira mysteriosa

    Une belle aventure. De merveilleux paysages, un climat doux un peu pluvieux peut-être, une végétation exubérante, des randonnées pour tous les jours, des îliens portugais un peu austères mais très gentils, des vagues idéales pour se dépasser, Madère est pour moi la soeur Atlantique de l'île de la Réunion, mais sans les attaques de requins happy

    La destination idéale pour revenir un jour en voilier, qui sait ? wink2


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    Beira Littoral craziness

     

    Beira Littoral, c'est le nom de la région dans laquelle on trouve entre autres des vagues comme Nazaré ou Buarcos, mais aussi bien d'autres trésors insoupçonnés ! J'avais déjà un faible pour le coin, qui est en passe de devenir officiellement ma région portugaise préférée.

    Après la folie de ces derniers jours (ne ratez surtout pas le dernier article incroyable sur le méga Nazaré du 8 et 9 Novembre si vous ne l'avez pas vu !), le Portugal est redevenu plus hospitalier. Les vagues font subitement moins de 20m, et il fait bon, voire chaud sous le généreux soleil ibérique. Je me cale sur un spot désert dans un village perdu, et surfe des vagues incroyables, désespérément seul face à des tubes parfaits. Quand je ne surfe pas, la vie passe aussi lentement qu'agréablement en attendant la prochaine marée. C'est bien les vacances !

    Beira Littoral craziness

     

    Ma petite découverte fétiche, sur laquelle je ne croiserai que 2 autres surfeurs en 3 jours... La vague est beaucoup plus grosse qu'elle n'y paraît, et les tubes sont parfois vraiment terribles !

     

     

     

    Beira Littoral craziness

     

    Beira Littoral craziness

    Beira Littoral craziness

    Puis comme la houle est censée tomber à 1m30, je tente un coup de poker à Nazaré. A cette taille prévue, je peux espérer y mettre un aileron à l'eau, quoique la période annoncée de 15 secondes m'inquiète un peu. Après tout, la semaine dernière, windguru avait annoncé 4m50 17secondes, et il y avait eu plus de 15m...

    Verdict : voici comment Nazaré interprète les prévisions de windguru. A première vue, ça a l'air accueillant, très clean, près du bord, apparemment pas violent... Petite devinette ; en regardant les 3 prochaines photos (pas les suivantes !), à quelle taille évaluez vous les vagues ?

    Beira Littoral craziness

    Beira Littoral craziness

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Beira Littoral craziness

     

    Et oui, il y avait un piège ; c'est la magie du Portugal !

    Bienvenue donc, dans des vagues de 1m30 à Nazaré . A Siouville, quand windguru prévoit 1m30, c'est une bonne taille pour débuter en surf. Ici c'est une bonne taille pour débuter en big wave riding

    :)

    Beira Littoral craziness

     

    Beira Littoral craziness

    Beira Littoral craziness

    Beira Littoral craziness

    Je rencontre quelques big wave riders. Ces gars sont fascinants, et toujours super contents, enfin quand c'est gros en tout cas. Selon l'un d'eux, ça ne craint rien aujourd'hui et les vagues "te retiennent longtemps sous l'eau, mais pas plus de 30 secondes ; tu devrais vraiment y aller". Un autre me dit que sans gilet de sauvetage, tu peux rester sous l'eau pendant 2 vagues d'affilée sans remonter, et il me propose de me prêter le sien,une bête de course avec bombonnes d'air comprimé intégrées. Haha. Ouais, c'est gentil et tentant, mais on verra demain ; la nuit porte conseil !

    Une chose est sûre, tous confirment que surfer des grosses vagues est une chose, avec laquelle surfer un gros Nazaré n'a rien à voir. Ici c'est  beaucoup plus puissant que partout ailleurs, et la ville comme la plage sont d'ailleurs "énergétiquement très chargés".

    A méditer.

    Demain, windguru prévoit un pic à 1m40, soit, en langage local, peut-être 5 ou 6m ?

    Boa noite


    1 commentaire
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    Nazaré madness

    Le Portugal est bel est bien parti en fumée il y a quelques semaines. Des centaines de kilomètres de forêts carbonisées bordent l'autoroute... Sur la photo, tout ce qui n'est pas vert est brûlé. Impressionnant, et ça ne s'arrête pas, de la frontière jusqu'à Nazaré.

     

    Nazaré madness

    C'est un petit Nazaré qui m'accueille. C'est déjà trop gros pour moi, mais il n'y a qu'un "poussif shorebreak" de taille de mât de planche à voile. Un planchiste marseillais qui n'a pas froid aux yeux s'y amuse bien.

    Nazaré madness

     

    Nazaré madness

     

    Mercredi 8 Novembre 2017

    Le lendemain c'est une autre histoire, et si j'avais vu le coup venir, les big wave riders du monde entier non plus n'avaient pas oublié de regarder la météo ! Il y a du (beau) monde à l'eau dès le lever du jour. Entre autres, je crois avoir reconnu Mac Namara, Andrew Cotton, Shane Dorian ou encore Greg Long, tous connus pour passer une moitié de leur vie à chasser les plus grosses vagues autour du globe, et l'autre à s'entraîner pour y survivre le moment venu.

    Personne ne le sait encore ce matin, mais ce 8 Novembre 2017 restera dans les annales.

     

    Petite onde matinale. Bienvenue dans la terreur !

    Nazaré madness

    Les choses ont bien changé ici ces dernières années. Le phénomène surf a fait son oeuvre ; beaucoup de monde, les parkings deviennent interdits ou surpeuplés, les sponsors ornent les murs du fort saint Michel (le Farol), l'entrée du site est réservée aux véhicules des équipes de big wave riding, et une énorme et étrange statue de surfeur à tête de cerf surplombe Praia do Norte.

    Nazaré madness

     

    Nazaré madness

    Le spectacle est aussi terrifiant qu'impressionnant. Les surfeurs sont vraiment nombreux, peut-être une quinzaine, et chaque instant est l'occasion pour l'un d'eux de frôler la mort.

    Andrew Cotton, pionnier du spot, ressortira sur le brancard des pompiers pour une fracture dorsale (heureusement de bon pronostic paraît-il).

    Andrew sur sa dernière vague de l'automne...

    Nazaré madness

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Nazaré madness

    Nazaré madness

    Pour voir cette vague dans sa version intégrale (et la gamelle hallucinante) https://youtu.be/o_lqDETXntY

     

     

    Les vagues n'en finissent plus de grossir et quand un rider se lance sur le peak triangulaire qui s'élance tout sombre, droit vers le ciel, on a le coeur qui s'arrête. (notez le surfeur à droite du sommet de la première vague)

    Nazaré madness

    Nazaré madness

    Nazaré madness

    Nazaré madness

    C'est drôle comme à force de regarder, bien au sec sur le sable doux, on a vite tendance à minimiser la violence des vagues. A la fin de la journée, le big wave riding paraît vraiment facile et abordable ! C'est vrai, quand gars tombe, on n'a pas mal et on n'est pas essoufflé non plus pour lui. Pourtant, on est si près des vagues qu'elles paraissent à portée de main, au sens propre du terme.

    Nazaré madness

    Nazaré madness

    Nazaré madness

    Nazaré madness

    Nazaré madness

    Nazaré madness

     

    Nazaré madness

    En fin de journée, le vent se lève, et les kites prennent la relève

    Nazaré madness

     

     

     

     

    Nazaré madness

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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    Jeudi 10 Novembre

    Nazaré madness

    Ah, les vagues deviennent raisonnables et nos héros troquent les jet-skis contre de bon vieux guns à l'ancienne. Finie la triche, maintenant c'est "man vs wave", sans artifice. Bon, le passage de barre se fait quand même au jet, sans quoi il n'y aurait vraiment pas grand monde derrière la barre, mais la plupart des vagues s'attrape à la seule force des bras. Et il faut être drôlement motivé ; déjà pour être au line-up avec le risque majeur de ramasser une série sur la tête, mais surtout pour avoir l'audace de tenter de ramer sur l'un de ces monstres pour partir avec. D'ailleurs pour espérer prendre une vague, pas d'autre alternative que de s'engager une fois que le mur est déjà vertical, et de sauter littéralement dans le vide en espérant que la planche retombe de manière suffisamment stable pour que la chute soit évitable. Mais une fois sur deux, l'opération se solde par une violente gamelle qui tétanise le spectateur.

     

    Nazaré madness

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Nazaré madness

    La bosse dans le dos est un des équipements de sécurité, probablement un gilet.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Nazaré madness

     

     

     

     

    Certains restent longtemps méditatifs à leur retour à la plage après une bonne gamelle...

     

     

     

     

    Nazaré madness

     

     

    Nazaré madness

    Nazaré madness

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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    Encore une fois, tout ce manège paraît si simple... Se jeter à l'eau depuis la plage, attendre qu'un jet-ski vous attrape, se placer au large en guettant l'arrivée de sa série, prendre une gamelle en restant juste quelques secondes sous l'eau (10 secondes la plupart du temps), passer sous encore 2-3 mousses qui ont la gentillesse de vous ramener progressivement jusqu'au bord, puis faire semblant d'être épuisé en arrivant sur le sable. Pff, quelles chochottes ces big wave riders !

    Mais leur cinéma n'achève pas tout à fait de me convaincre de les rejoindre à l'eau, alors je file au nord, retrouver des vagues à taille humaine.

    L'immense droite de Buarcos ; une magnifique vague en plein centre ville, et presque personne dedans...

    Nazaré madness

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Nazaré madness

    Nazaré madness

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Est-il encore nécessaire de rappeler l'inégalable niveau des maçons portugais ? Même quand ils construisent une simple digue, celle-ci engendre des bancs de sable géniaux tout autour ! Les maçons français devraient en prendre de la graine, car chez nous c'est l'inverse ; à chaque fois qu'on construit une digue, on détruit une vague.

    Costa de Lavos ; une belle digue et une droite hyper creuse de 2m, et pas l'ombre d'un surfeur...

    Nazaré madness

    Le Soleil brille, le vent est faible le matin puis forcit du nord dans l'après-midi. Les olives du marché de Nazaré et les pasteis de nata sont toujours aussi délicieux. Les gens sont sympas, les spots déserts et les vagues incroyables. Que la vie est douce au Portugal !

    Ate breve !

     


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    Sweet Paradise : routine aux Saintes

    Tout est dans le titre !

    Bienvenue dans un monde où tout est doux. Il fait chaud, le plus souvent beau, la mer est bleue et à 30°. Les habitants sont paisibles et nonchalants. Seuls les insatiables moustiques et l'impitoyable soleil se relaient l'un l autre pour nous empecher de plonger dans une irreversible torpeur.

    Nous voici donc résidents de Terre-de-Haut, l'une des îles de l'archipel des Saintes en Guadeloupe, pour quelques semaines.

    Notre maison est à peu près au centre de la photo, parmi les habitations les plus haut perchées.

    Sweet Paradise : routine aux Saintes

     

    De belles couleurs antillaises nous accueillent

     Sweet Paradise : routine aux Saintes

    De notre terrasse, on a une vue magnifique sur la baie, qu'on dit faire partie des plus belles au Monde. Un bon spot pour le petit-déj ou l'apéro !

     Sweet Paradise : routine aux Saintes

     

     

     

    Sweet Paradise : routine aux Saintes

     

    Ici toute l'année on vit dehors. Il n'y a même pas de salon dans la maison ; seulement un salon d'extérieur. Ca c'est sweet aussi.

    Sweet Paradise : routine aux Saintes

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Le matin, il faut nourrir les sucriers, petits oiseaux jaunes et noirs, qui agrémentent le petit déjeuner de leurs couleurs sympathiques.

    Sweet Paradise : routine aux Saintes

     

    Les iguanes du jardin quant à eux se nourrissent tout seuls, entre autres avec les pousses de notre tentative de potager qu'on a donc été contraints de grillager

    Sweet Paradise : routine aux Saintes

    Sweet Paradise : routine aux Saintes

     

     

    Des fois, il faut bosser. Rien à voir avec le rythme de Marie Galante ; ici le planning se remplit jour après jour, sans overbooking ; on peut même choisir quand on travaille ou pas. Au final, on fait l'équivalent d'un bon mi-temps, de quoi profiter à côté !.

    Sweet Paradise : routine aux Saintes

    Heureusement, dans le cabinet, il y a 2 planches de stand-up paddle, ce qui permet d'occuper le temps en cas de trou. Ca tombe bien, le cabinet est à 15 mètres de la plage à vol d'oiseau happy

     

    Sweet Paradise : routine aux Saintes

     

     

     

     

     

    Dokter Dinch attend ses patients !

     

     

     

     

     

     

     

     

    On a été camper sur Terre De Bas, la deuxième plus importante île de l'archipel. Ici il n'y a rien, et même si la fête locale annuelle est l'occasion de voir concerts et foule, l'île semble figée dans l'inexistence. Il ne se passe rien sur Terre de Bas, et on se demande bien comment on pourrait vivre longtemps dans cette tranquillité si absolue qu'elle en deviendrait  paradoxalement oppressante.

    Sweet Paradise : routine aux Saintes

    Aux Saintes, zéro insécurité ; on laisse notre tente et tout notre matériel alors qu'on part pour la journée. Personne ne ferme la porte de sa case en partant au boulot, les clés peuvent rester sur le contact du scooter devant la maison, ou le casque sans surveillance sur la plage quand on part plonger. Encore sweet !

     

    Le seul événement que les antillais redoutent vraiment, c'est les cyclones, et on est en pleine saison ! Depuis 2 jours, on traverse d'ailleurs une onde tropicale ; averses et orages au programme. Heureusement, pas de tempête pour le moment. Rien à voir avec nos coups de vent normands ; un cyclone, ça arrache tout, même les maisons. D'ailleurs, une des chambres de la notre a été conçue spécialement comme abri au cas où...

     

    Le surf ici se limite à un shorebreak très technique qui ferme à Grande Anse. J'ai eu la surprise d'y croiser un acolyte bodyboarder !

    Sweet Paradise : routine aux Saintes

    Certains jour, l'afflux de sargasses est tel qu'il est simplement impensable d'aller à l'eau. (surtout avec des cheveux longs!)

    Sweet Paradise : routine aux Saintes

    Les sargasses sont des algues qui croissent dans l'Atlantique depuis toujours. Mais depuis 2011, leur prolifération devient telle que, par période, de nombreuses plages  paradisiaques des Antilles deviennent absolument impraticables pour les pêcheurs, baigneurs, poissons... De plus, les gaz engendrés par leur décomposition seraient responsables de corrosion très agressive des systèmes électroniques des riverains, de maladies pulmonaires et d'odeurs insupportables à l'échelle de villages entiers. Les retombées économiques seraient catastrophiques. L'équivalent des algues vertes bretonnes puissance maxi. Pour certains, elles seraient le résultat du réchauffement climatique, alors que d'autres y voient une conséquence de la pollution du fleuve Amazone.

     

    Sweet Paradise : routine aux Saintes

     

    La (habituellement) belle plage de sable fin de Grande Anse

     

     

     

     

     

     

     

     

    Sweet Paradise : routine aux Saintes

     

    Sweet Paradise : routine aux SaintesBref ici pas de folies, la vie est douce, on a le temps et c'est super happy

    On espère que ça roule aussi pour vous !


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