Grâce à Héléna, je trouve très vite ma voiture. C'est très cher, mais beaucoup moins que chez la concurrence. J'y enfourne les planches au cas où, et hop, à l'aventure !

 

La mer a encore d'incroyables couleurs. Elle n'est plus bleue marine ni émeraude ; elle turquoise fluo ! C'est à vous tacher les yeux. La lumière est magnifique et sature les teintes ; les bougainvillées trop fleuries vous piqueraient la rétine rien qu'à les croiser du regard.

 

 

L'île de 12000 habitants et 15 km de diamètre est petite, mais pas tant que ça ! Je passe l'après-midi entière à en faire le tour en m'arrêtant dès que je le sens.

 

 

La côte nord-est est très sèche, rocheuse, quasiment inhabitée et battue par les alizés.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les plages sont merveilleuses et, à quelques-unes près, absolument désertes. On dit que Marie Galante possède certaines de plus belles plages antillaises, et je veux bien le croire.

 

 

 

 

 

 

 

Je descends ça et là divers sentiers mal balisés au bout de routes où la voiture peine parfois, à la recherche de LA vague. Mais j'ai bien du mal à la trouver. Je demande mais n'obtiens pas de réponse très claire. Je repère des endroits pleins de potentiel, mais la houle n'est pas grosse aujourd'hui, alors je retiens et reviendrai.

 

 

Cet endroit là par exemple, je le garde bien au chaud pour plus tard !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En fin de journée, j'erre une dernière fois à ce qu'on m'a dit être le lieu le plus surf de l'île ; une grande plage de sable déserte et reculée, protégée par une barrière de corail sur laquelle cassent en désordre des vagues perturbées par le fort vent de mer. Je ne vois pas vraiment de spot dans ce tumulte qui rappellerait presque ces sessions hardcore à Ste Honorine des Pertes, même si c'est plus bleu et chaud.

 

Mais le miracle se réalise enfin : j'aperçois un groupe de surfeurs au loin. Ni une ni deux, je me joins à eux !

 

Le gamin du groupe m'explique comment se frayer un chemin à travers le corail jusqu'au large. L'eau transparente est toujours d'un bleu surnaturel qui transforme chaque canard en instant merveilleux.

 

Les vagues sont celles d'une tempête de sud-ouest à Siouville, sauf qu'on surfe en short et que finalement, l'eau n'est pas si fraîche que ça ; on y a même plus chaud que dans l'air venté. D'ailleurs, après 1h de session, toujours pas le moindre frisson ; juste parfait...

 

C'est sûr, c'est le chantier, la période est courte, et les vagues sont très aléatoire, mais quelques bombes passent pour le surfeur chanceux bien placé. D'après mes acolytes de fortune qui sont de vrais locaux, c'est un peu comme ça tous les jours ; pas parfait mais jamais plat, et presque personne à l'eau. C'est un compromis qui me plaît ; je suis conquis !