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Marie Galante part 1 : Welcome at Marie Galante
C'est reparti pour une aventure tropico-dentaire.
Il a suffi de répondre sans trop réfléchir à annonce trouvée un peu par hasard sur le net, qui proposait un
remplacement sur une île minuscule dont j'ignorais jusqu'alors tout, jusqu'à l'existence même.
Puis en cherchant un peu autour de moi, s'est esquissée une image de plus en plus enthousiasmante :
« des gens sympas », « pas de stress », « on dirait que c'est Dimanche tous les jours »,
« c'est la Guadeloupe d'il y a 50 ans », « attention au rhum qui est délicieux et à 59 degrés »,
« il fait bien chaud et ça surfe bien à Marie Galante », « pas de voleurs ;
inutile de fermer sa voiture, même avec des planches dedans »....
Mais... Comment serait-ce possible ??? Il faut aller vérifier. Go.
Comme une fois sur trois, le voyage merdouille un peu. Retard de l'avion, donc bateau raté.
Bloqué sur la Guadeloupe une nuit en mode clandestin dans un hôtel hyper touristique,
chambre partagée avec un portugais sympa mais au ronflement très impressionnant,
engueulades au guichet de Air Caraibes, re-taxi puis bateau.
Bref, mieux vaut tard que jamais, j'arrive finalement à Marie Galante !
Sur le très mouvementé trajet en bateau, je suis sidéré par le bleu de l'eau qui pourrait servir de
définition au « bleu marine ». Jamais vu une couleur si sombre, profonde et lumineuse en même temps.
A mon débarquement, Héléna l'assistante dentaire m'attend sur le quai ; sourire gigantesque et dents
blanches de créole. Cool ! Elle m'amène au cabinet qui est à 100m du port ; encore plus près de la mer
que je ne l'imaginais.
Sans moyen de transport, je passe cette première journée à flâner dans les rues et à jauger l'atmosphère locale.
Il fait chaud mais pas trop et quelques courtes averses ponctuent le ciel plutôt bleu.
Nous sommes à Grand Bourg, la capitale de l'île, qui fait probablement la taille de Siouville, avec plus de
commerces quand même. Première impression, très marquante : il règne une tranquillité dominicale partout,
et nous sommes... Mardi, en plein centre de la mégalopole locale. Peu de bruit, peu de monde, très peu de
circulation. Presque angoissant au début ; on dirait que le temps s'est arrêté, mais j'aime beaucoup. Les gens disent bonjour, sourient et s'arrêtent
discuter, quand ils ne parlent pas que le créole. Ils ne sont pas envahissants non plus et personne ne court
ni ne stresse, bien au contraire ! Ici on peut faire la sieste dans la rue ou parler à n'importe qui ; la population respire
le respect et l'humilité, et on s'aperçoit bien vite aussi que tout le monde se connaît.
Les rues sont toutes décrépies et rafistolées ; le système D est roi. En plein centre ville, on peut trouver
des cases en bois abandonnées, des chiens, poules, porcs, ou même une cabane de pêcheurs faite de
vieux filets, bois flotté et vieilles planches de windsurf et de bodyboard. En fait, tout ce décor n'est pas
sans rappeler un peu l'Inde ou le Sri Lanka.
Le coucher du Soleil marque l'heure de la première baignade, et l'eau me semble clairement fraîche ! Je ne
m'attendais pas à ça ; il paraît qu'elle a beaucoup refroidi ces derniers mois, question de saison. Bon, j'avoue,
une fois dedans, on est plus que bien et elle doit quand même dépasser les 25, soit environ 15 degrés de
plus qu'à Siouville, alors ça me va !
En conclusion de cette première journée, je dirais que si c'est du dépaysement et de l'authenticité que je
cherchais, alors je les ai trouvés.
Ma mission principale de demain consistera à trouver une voiture pour partir à l'assaut du reste de mon île...
Avec pourquoi pas une belle vague à la clé ?
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