• Nazaré madness

     

     

    Nazaré madness

    Le Portugal est bel est bien parti en fumée il y a quelques semaines. Des centaines de kilomètres de forêts carbonisées bordent l'autoroute... Sur la photo, tout ce qui n'est pas vert est brûlé. Impressionnant, et ça ne s'arrête pas, de la frontière jusqu'à Nazaré.

     

    Nazaré madness

    C'est un petit Nazaré qui m'accueille. C'est déjà trop gros pour moi, mais il n'y a qu'un "poussif shorebreak" de taille de mât de planche à voile. Un planchiste marseillais qui n'a pas froid aux yeux s'y amuse bien.

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    Mercredi 8 Novembre 2017

    Le lendemain c'est une autre histoire, et si j'avais vu le coup venir, les big wave riders du monde entier non plus n'avaient pas oublié de regarder la météo ! Il y a du (beau) monde à l'eau dès le lever du jour. Entre autres, je crois avoir reconnu Mac Namara, Andrew Cotton, Shane Dorian ou encore Greg Long, tous connus pour passer une moitié de leur vie à chasser les plus grosses vagues autour du globe, et l'autre à s'entraîner pour y survivre le moment venu.

    Personne ne le sait encore ce matin, mais ce 8 Novembre 2017 restera dans les annales.

     

    Petite onde matinale. Bienvenue dans la terreur !

    Nazaré madness

    Les choses ont bien changé ici ces dernières années. Le phénomène surf a fait son oeuvre ; beaucoup de monde, les parkings deviennent interdits ou surpeuplés, les sponsors ornent les murs du fort saint Michel (le Farol), l'entrée du site est réservée aux véhicules des équipes de big wave riding, et une énorme et étrange statue de surfeur à tête de cerf surplombe Praia do Norte.

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    Le spectacle est aussi terrifiant qu'impressionnant. Les surfeurs sont vraiment nombreux, peut-être une quinzaine, et chaque instant est l'occasion pour l'un d'eux de frôler la mort.

    Andrew Cotton, pionnier du spot, ressortira sur le brancard des pompiers pour une fracture dorsale (heureusement de bon pronostic paraît-il).

    Andrew sur sa dernière vague de l'automne...

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    Pour voir cette vague dans sa version intégrale (et la gamelle hallucinante) https://youtu.be/o_lqDETXntY

     

     

    Les vagues n'en finissent plus de grossir et quand un rider se lance sur le peak triangulaire qui s'élance tout sombre, droit vers le ciel, on a le coeur qui s'arrête. (notez le surfeur à droite du sommet de la première vague)

    Nazaré madness

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    C'est drôle comme à force de regarder, bien au sec sur le sable doux, on a vite tendance à minimiser la violence des vagues. A la fin de la journée, le big wave riding paraît vraiment facile et abordable ! C'est vrai, quand gars tombe, on n'a pas mal et on n'est pas essoufflé non plus pour lui. Pourtant, on est si près des vagues qu'elles paraissent à portée de main, au sens propre du terme.

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    En fin de journée, le vent se lève, et les kites prennent la relève

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    Jeudi 10 Novembre

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    Ah, les vagues deviennent raisonnables et nos héros troquent les jet-skis contre de bon vieux guns à l'ancienne. Finie la triche, maintenant c'est "man vs wave", sans artifice. Bon, le passage de barre se fait quand même au jet, sans quoi il n'y aurait vraiment pas grand monde derrière la barre, mais la plupart des vagues s'attrape à la seule force des bras. Et il faut être drôlement motivé ; déjà pour être au line-up avec le risque majeur de ramasser une série sur la tête, mais surtout pour avoir l'audace de tenter de ramer sur l'un de ces monstres pour partir avec. D'ailleurs pour espérer prendre une vague, pas d'autre alternative que de s'engager une fois que le mur est déjà vertical, et de sauter littéralement dans le vide en espérant que la planche retombe de manière suffisamment stable pour que la chute soit évitable. Mais une fois sur deux, l'opération se solde par une violente gamelle qui tétanise le spectateur.

     

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    La bosse dans le dos est un des équipements de sécurité, probablement un gilet.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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    Certains restent longtemps méditatifs à leur retour à la plage après une bonne gamelle...

     

     

     

     

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    Encore une fois, tout ce manège paraît si simple... Se jeter à l'eau depuis la plage, attendre qu'un jet-ski vous attrape, se placer au large en guettant l'arrivée de sa série, prendre une gamelle en restant juste quelques secondes sous l'eau (10 secondes la plupart du temps), passer sous encore 2-3 mousses qui ont la gentillesse de vous ramener progressivement jusqu'au bord, puis faire semblant d'être épuisé en arrivant sur le sable. Pff, quelles chochottes ces big wave riders !

    Mais leur cinéma n'achève pas tout à fait de me convaincre de les rejoindre à l'eau, alors je file au nord, retrouver des vagues à taille humaine.

    L'immense droite de Buarcos ; une magnifique vague en plein centre ville, et presque personne dedans...

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    Est-il encore nécessaire de rappeler l'inégalable niveau des maçons portugais ? Même quand ils construisent une simple digue, celle-ci engendre des bancs de sable géniaux tout autour ! Les maçons français devraient en prendre de la graine, car chez nous c'est l'inverse ; à chaque fois qu'on construit une digue, on détruit une vague.

    Costa de Lavos ; une belle digue et une droite hyper creuse de 2m, et pas l'ombre d'un surfeur...

    Nazaré madness

    Le Soleil brille, le vent est faible le matin puis forcit du nord dans l'après-midi. Les olives du marché de Nazaré et les pasteis de nata sont toujours aussi délicieux. Les gens sont sympas, les spots déserts et les vagues incroyables. Que la vie est douce au Portugal !

    Ate breve !

     


  • Commentaires

    1
    JP
    Dimanche 12 Novembre 2017 à 20:44

    Tout le monde est amèrement déçu en Normandie : Vincent n'en a pas pris une seule à Nazaré!...

    Aurais-tu peur de t'y casser les dents!?... Il est vrai que ça ferait mauvais genre auprès de la clientèle...

    Tu vois, au Portugal, ils mettent le feu aussi bien sur terre qu'à l'eau...

    Allé, boujou ché té!

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