Et donc, me voici arrive a Batu Karas (il y a deja 1 semaine). Je connais bien les lieux puisqu on a deja sejourne ici avec Thomas pendant pas mal de temps il y a 3 ans. Batu Karas fut probablement notre etape favorite durant notre periple indonesien de 2010, puisqu on y est meme retourne une deuxieme fois a la fin de notre voyage, histoire de finir en beaute et de ne pas avoir envie de repartir.

Je sais donc a quoi m attendre, et jusque la, ce petit paradis tient ses promesses.

Batu Karas est un petit village de pecheurs des plus tranquilles, au bout d une longue route ; la circulation routiere y est donc minimale, le bruit rare et la pollution faible (par rapport aux standards indonesiens bein entendu!). Un vrai havre de paix.

L endroit est peu a peu investi par le tourisme ; c est une station balneaire tres prisee des indonesiens, et un spot de surf (helas!) de plus en plus renomme a travers toute l Indonesie.

Il en resulte un delirant melange d indonesiens qui se lachent et d etrangers qui se ressourcent dans l atmosphere extremement relax du coin, le tout arrose de lait de coco, banana boats et vagues parfaites.

 

 

"The point" est la vague reference du site. Une longue vague facile parfaite pour le longboard et les debutants.

C est aussi la vague de tous les delires, ou se melent banana boats, surfeurs de tous niveaux et baigneurs en burka, dans le plus pur esprit n importe-quoiesque.

 

 

 

 

 

 

 

Atmosphere relax... Je retrouve ce tres interessant ryhtme de vie avec bonheur : surfer, manger, dormir, surfer encore, resurfer et puis dormir. Croyez moi, il faut tenir la cadence ! L hiver normand est si rude qu il est pour moi difficile de refuser d aller a l eau dans les vagues parfaites a 29 degres, meme lorsque je suis epuise d avoir trop rame ou bien que le soleil cogne et qu il fait trop chaud a nager sous la serie qui deferle.

 

 

Je surfe du lever au coucher du Soleil, "comme un gamin de 14 ans" selon les locaux. Sauf que n ayant plus 14 ans, ce qui devait arriver arriva, et apres quelques jours a ce rythme, je finis par faire mon "burn out" du surf. C est bien un truc de dentiste ca, le burn out. Des douleurs partout, une bonne otite, et me voici contraint a me reposer pendant 24 heures, a boire des noix de coco dans un hamac sur la plage. Ah comme la vie est dure !

Et puis je repars a l assaut des 3 principaux spots locaux.

 

 

 

 

 

 

En arriere-plan, "the point". Au premier plan, "Batu Damar", encore une longue vague de sable, mais bien plus rapide, creuse et puissante que la precedente. C est une de mes vagues favorites parmi toutes celles que j ai pu surfer dans ma vie. Tres reguliere et terriblement intense... Elle me rappelle le spot de la "riviere magique" (pour les intimes) dans ses meilleurs jours.

A maree basse, la vague aspire toute l eau sur le banc de sable et deferle par a peine 20 cm de profondeur ; elle fait un peu penser a la mythique vague de Kirra en Australie et le superturbo est de mise !

 

 

Voici maintenant le reef du coin ; recif coralien et tres belle vague a manoeuvres et meme a tubes ! Il faut se mefier de la section finale ou la vague devient imprevisible et ou il est facile de rencontrer le corail ou les oursins qui trainent sous la levre traitresse...

La vague est cette fois tres similaire a celle de Tresles, en Californie.

 

 

 

 

 

 

Le gardien de ma chambre

 

 

 

 

 

Et puisqu il faut un point noir, la foule a bien gonfle ici depuis 3 ans, et aux heures de pointe, il est devenu impensable de surfer les spots les plus prises. Il faut jongler avec les horaires pour etre tranquille.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On est tres loin du niveau de pollution indien, mais il reste quelques efforts a faire ! Il y a quand meme un net progres ; on n enterre plus les dechets sur la plage depuis quelques mois et le  recyclage se met doucement en place.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Des previsions pas comme en Normandie !

 

 

 

 

 

 

Le "Gotong Royong" est cette philosophie de vie, parait-il propre a l Indonesie, basee sur l entraide au quotidien. Je trouve que Batu Karas l incarne tout a fait, du moins en apparence, et le Gotong Royong participe surement beaucoup a l atmosphere paisible du village. Ce n est peut etre donc pas par hasard qu on avait rebaptise l Indonesie "le pays des solutions" ; il y aura toujours quelqu un pour vous aider dans n importe quelle tache. D ailleurs, a part les meduses et les burn outs du surfeur, il n y a vraiment rien a craindre ici, et les planches de surf dorment sur la plage ou n importe ou en liberte dans les rues.

 

Lors du voyage precedent, on avait sympathise un peintre hallucinant, Irwan Bagdja, qui squattait une maison de la plage. Il est revenu un peu par hasard passer quelques jours ici et c est une grande chance que nous nous retrouvions. On fait la fete et joue de la musique dans le warung (petit bar) du coin ; des surfeurs musiciens australiens se joignent a nous.

 

 

 

Au reef, on trouve tout ce qu il faut pour entretenir un bon surf-burn-out : un warung avec a boire et a manger, ainsi que des cocotiers, indispensables pour accrocher le hamac de surveillance des vagues.

 

Bref, la vie est belle a Batu Karas !

 

Et demain normalement, on part en bateau de peche direction un spot plus eloigne avec des locaux et quelques autres surfeurs... A l aventure !