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Réunion : premières impressions de zoreilles
Une île perdue sur la route...
Hello,
Un zoreille en créole, c'est un métropolitain, un blanc, nous quoi. "Zoreilles" car on tend l'oreille pour tenter de comprendre le baratin du coin. Un langage très étrange qui pourrait ressembler à première ouïe à un français ultra simplifié. "Saint Denis" s'écrit par exemple "Sin Dni" ou "amoin, mi appel Vincent" signifie "moi, je m'appelle Vincent".
Bref, on arrive dans un étrange mix à mi-chemin entre la France normée qu'on connaît et l'Afrique freestyle qu'on imagine. Un métissage bizarre qui promet un tas de surprises.
Le dentiste qui nous accueille à l'aéroport nous amène chez son garagiste qui nous loue une voiture. Son établissement ressemble plus à une casse qu'à un garage, et les formalités de location sont remplies en environ 40 secondes. On repart avec un fier tacot qui tourne sur 3 cylindres et sur 3 roulements, tandis que le verrouillage centralisé s'amuse tout seul quand il pleut trop.
On dit bonjour au cabinet dentaire où tout semble sympa et où le logiciel est aussi low-cost-style que notre avion et notre voiture.
En route maintenant vers notre logement, à 10 km sur les flancs du volcan. On découvre un jardin tropical entretenu au millipoil par des propriétaires riches et tatillons. Une belle chambre, peut-être un peu trop belle pour nous ! Ici, on ne laisse rien traîner, sinon on nous signifie que c'est "un peu le souk les jeunes". Ah, ça va nous changer de notre chez nous à Siouville !
Pendant notre semaine de rodage, on tourne en voiture.
Bananier
Canne à sucre
On s'émerveille devant la végétation dont on ignore tout, à l'exception des cocotiers et des bananiers. Les routes sont bordées de plantes exotiques de nos jardineries métropolitaines.
Notre premier investissement d'acclimatation est une machette (ou sabre pour les locaux), que l'on trouve simplement au weldom du coin. Une machette, ça ouvre des portes ; noix de coco à volonté, ananas au bord de l'étang, canne à sucre en balade, et même un certain éclat auprès des locaux, que voir des zoreilles avec un sabre impressionne beaucoup !
Toutes les quelques années, le volcan s'énerve un peu et décore l'île de plusieurs kilomètres supplémentaires de coulées de lave, que les plantes pionnières recolonisent rapidement
Les chiens errent par centaines, pas tous en forme
Des oiseaux pas comme chez nous
Des cascades en-veux-tu-en-voilà
On mange des fruits bizarres comme ce pitaya, issu d'un cactus pollinisé à la main.
On apprend à nos dépens qu'ici à cette saison, il pleut bien plus qu'en Bretagne et Normandie réunies ! On se bricole de salvateurs k-ways en sacs poubelle et c'est reparti pour les balades. Avantage : il ne fait jamais froid et on est souvent bien contents de ramasser une petite averse pour se rafraîchir un peu.
Bizarroïde champignon tropical
Gigantissime bambou tropical !
Des paysages variés et somptueux
Snake road, où notre voiture est soumise à rude épreuve. On abdiquera même lors d'une des ascensions, devant la chauffe et les signes de faiblesse du moteur (réparé depuis !)
en haut à droite, la tête dans les nuages, voici le Piton des Neiges, sommet de notre caillou ; 3070m svp !
Des plages noires, chaudes et désertes, partout
La barrière de corail, son turquoise, et ses vagues de classe mondiale
L'île regorge de beaux endroits pour passer un bon moment. Il suffit d'aller n'importe où, au hasard ; les merveilles sont au bout du chemin !
Dilemme et frutration
Ah la séquence requins, tout le monde l'attendait !
On n'a croisé aucun aileron, sauf sur les omniprésents panneaux d'avertissement. Le danger étant impalbable, ça donne plus qu'envie d'aller voir de plus près le bleu limpide des vagues parfaites à 30 degrés !!!
Mais quand on arrive devant la mythique vague de St Leu qui marche à la perfection sans que personne ne s'y frotte...
...On se résigne à une simple baignade dans le filet anti-requins de la plage de Boucan-Canot, où le bleu de rêve ne me fera pas passer comme ça la pilule squale. C'est vraiment une horreur, une plaie, un gâchis, cet océan paradisiaque hanté par un mal mortel invisible. Je dois trouver une solution pour surfer, aaargh ! On verra ce qu'en disent les clubs locaux ; il paraît qu'ils organisent des sorties encadrées par des plongeurs-sentinelles.
Bref, à part ce problème requin, cette île nous promet bien des découvertes et des rencontres inattendues ! Les gens sont globalement très gentils et aiment le contact... A suivre au prochain épisode !
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Commentaires
Salut les touristes besogneux,
alors pas de nouvelles, bonnes nouvelles?
Papy et Mamy sont demandeurs... météo, photos de volcans, etc.
On met la pression...
Pour les requins normal de ne pas voir d'ailerons, on aperçoit juste les mâchoires!...
@+